Le vitrage thermique standard
L’effet de serre dans nos maisons
Qu’il soit simple, double ou triple, le vitrage permet à une pièce d’obtenir un effet de serre. En effet, le rayonnement solaire a une certaine longueur d’onde, il passe aisément par les vitres et seul un faible pourcentage est renvoyé vers l’extérieur. Ensuite, une fois le rayonnement passé, il réchauffe la pièce. La pièce va alors rayonner à son tour, mais avec une longueur d’onde différente. Ce rayonnement aura beaucoup plus de mal à passer au travers du vitrage et la chaleur sera donc « piégée » dans la pièce.
Le double vitrage, la référence
Le double vitrage consiste à enfermer entre deux verres une lame d’air ou un gaz améliorant l’isolation thermique. Il s’agit souvent de l’argon. Les deux verres sont séparés par un intercalaire en aluminium ou en acier. Le double vitrage le plus performant est à isolation thermique renforcée, avec une épaisseur d’au moins 24 mm. Le double vitrage réduit la déperdition de chaleur d’environ 40 % par rapport à un vitrage simple. Il est préconisé pour des pièces situées au sud, à l’est et à l’ouest car il permet de profiter de la chaleur naturelle du soleil.
Le double vitrage est devenu la référence en matière d’ouvrants extérieurs dans le neuf. Il remplace également les équipements simple vitrage en rénovation.
Le vitrage thermique phonique : la fenêtre pour se protéger du bruit
Les nuisances sonores telles que les bruits de circulation, de travaux, de conversation, d’équipements et bien plus sont la source de désagréments qui peuvent aller d’une dégradation de la qualité de vie, à des répercussions directes sur la santé des occupants.
La lutte contre les bruits est devenue un enjeu important qui se traduit par des règlementations, des normes acoustiques qui fixent des performances acoustiques minimales à atteindre à l’intérieur des bâtiments pour garantir un confort acoustique aux occupants.
Les fenêtres placées dans les ouvertures des façades peuvent constituer un point faible de l’isolation phonique si certaines conditions ne sont pas réunies.
- Il faut d’abord que la pose soit réalisée avec soin et traite bien l’étanchéité entre le mur et le dormant.
- Ensuite, le choix du niveau d’affaiblissement acoustique des fenêtres doit être effectué en fonction de l’ambiance acoustique extérieure au logement. Les niveaux d’affaiblissement acoustique des fenêtres sont exprimés en décibel dans un classement ACOTHERM. Ce classement définit 4 niveaux d’isolation en partant de 28 dB qui est adapté à des ambiances calmes jusqu’à 40 dB pour des ambiances très bruyantes.
- La conception de la fenêtre doit aussi prendre en compte le traitement des entrées d’air qui sont indispensables au renouvellement de l’air intérieur des logements. La qualité de l’intégration de cette fonction dans une fenêtre peut influencer notoirement sur la performance phonique de celle-ci.
- En complément des menuiseries, l’influence du choix des vitrages est primordiale. Le vitrage qui représente généralement plus des 3/4 de la surface d’une fenêtre est un élément absolument essentiel de l’affaiblissement acoustique.
Pour les vitrages, l’isolation phonique repose traditionnellement sur les éléments suivants :
- Les épaisseurs des plaques de verre,
- La différence d’épaisseur entre le verre extérieur et le verre intérieur (vitrages dissymétriques) et,
- L’épaisseur de l’intercalaire du vitrage isolant (dans une moindre mesure)
Isolation phonique ou isolation thermique de la fenêtre, pourquoi faire un choix ?
Par exemple, un vitrage isolant de composition dit « 10 – 10 – 4 » (épaisseur en mm du verre extérieur, puis de l’intercalaire et du verre intérieur) associe à la fois une forte épaisseur de verre à l’extérieur (10 mm) et une importante différence par rapport à l’épaisseur du verre intérieur (4 mm). Cette solution a longtemps été utilisée pour procurer une bonne performance acoustique mais aujourd’hui elle influence trop négativement la performance thermique du vitrage.
Ainsi, par rapport à un vitrage thermiquement performant classique (du type « 4 – 16 – 4 ») ce vitrage phonique procure un affaiblissement acoustique de 3 dB supplémentaires (qui divise donc par 2 la perception du bruit transmis) mais malheureusement fait perdre plus de 20% de son isolation (l’intercalaire de 10 mm est moins performant que celui de 16 mm). Avec le renforcement successif des réglementations thermiques il n’est maintenant plus acceptable de dégrader la performance thermique pour améliorer l’acoustique.
Aujourd’hui, les vitrages à isolation phonique peuvent donc être fabriqués avec un intercalaire de 16 mm et des verres plus épais que 4 mm mais il en résulte alors un épaississement global du vitrage et une augmentation du poids des fenêtres.
Le verre feuilleté avec PVB silence : la solution idéale pour un vitrage phonique et thermique !
Il existe cependant une solution pour limiter les épaisseurs et les poids. Il s’agit de remplacer les verres épais par des verres feuilletés qui intègrent dans leur épaisseur, un film en « PVB silence » (PolyVinyl de Butyral). Le film PVB Silence permet non seulement de renforcer le niveau d’isolation phonique tout en minimisant les épaisseurs de vitrage (et donc le poids de verre) mais également d’obtenir un verre feuilleté de sécurité contre les blessures et les tentatives d’intrusion. De par sa composition spécifique, le PVB silence procure généralement un affaiblissement phonique additionnel de 3 dB, qui correspond à une diminution de 50% de la perception du bruit transmis.
Le vitrage feuilleté avec PVB silence est donc la solution à préférer aujourd’hui pour constituer votre fenêtre et vous protéger du bruit :
- fort affaiblissement acoustique
- conformité aux exigences thermiques dans des épaisseurs classiques
- faible sur épaisseur et faible surpoids du verre dans la fenêtre
- sécurité contre les blessures et les tentatives d’effractions